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Articles

Affichage des articles du octobre, 2009

la résilience face à l'incompréhension

(...) l’utilisation de la langue et les écarts avec ce qui est “correct” devenant insupportable (...) [1] Ce passage se retournait dans ma ma tête depuis un bon moment. Revenir sur cette lecture après une période de deux ans me bousculait, le rapport avec la langue ne me semblant pas totalement pacifié dans un couple mixte. La situation idéale où les deux conjoints partagent une relation appaisée sur la base d'une connaissance courante des mots de l'autre m'apparaît comme faussée : la compréhension totale d'une langue non maternelle n'existe pas et le niveau acquis n'est pas identique entre les deux personnes. Il serait salutaire d'abandonner l'idée de la naissance d'une compréhension intuitive formée par l'expérience et l'amour du couple, et de ne plus lier cette compréhension du couple à celle du langage - la méconnaissance en constituant un frein-. De fait, les rapports de langue sont des rapports de force, des rapports de tension qui ne

Un léger sentiment de précarité

Une photo à 5 ans : la plus ancienne dont je dispose. Légèrement déchirée et scotchée, décolorée par endroits. Petite bouille souriante. Le visage sera plus grave dans les suivantes : les enfants ont leurs propres tracas. Lorsque mon enfance ressurgit, c'est le sentiment d'être à l'abri du besoin, ou d'absence de l'incertitude matérielle qui revient en premier : nous n'avions ni de grand moyens ni de très grandes difficultés par rapport à d'autres, même pendant l'épisode du chômage paternel. Désormais ce léger sentiment de précarité ne me quitte jamais. Il m'habite. Si l'on se place du point de vue économique, un couple franco-japonais marié (une nécessité pour le visa) devra faire face à des dépenses que les autres n'auront pas à engager : Auparavant, le conjoint de français pouvait venir en France dans le cadre d'une autorisation de séjour de moins de trois mois (à l'instar d'un touriste) pour se marier et effectuer les déma

Sur le fil

Mardi 6 octobre. Absent la matinée, j'arrive directement au bureau à partir de 13h. Bien qu'ayant validé la veille mon absence matinale pour "raisons personnelles", C. me lance un joyeux "alors qu'est ce qui vous est arrivé?". Dans le monde merveilleux des sitcoms américaines, j'aurais répondu "je suis allé congeler mes joueurs de foot... (dans l'optique d'une FIV)" au bruit des rires enregistrés. Cependant je ne suis ni Matthiew Perry ni n'habite à New York. Je laisse mes interrogations personnelles de côté et reprend mon travail au bureau. Il est vrai que le monde est plein d'incertitudes pour beaucoup de gens, même s'ils ne le découvrent parfois que sur le tard. Pour les couples mixtes, il s'agit d'une réalité issue des frontières lointaines : incertitude administrative (les démarches pour le visa se sont complexifiées), économique (le coût de la vie & le conjoint trouvera-t-il du travail), géographique (h